Je vais dans la cuisine, rejoindre mon frigo magnifique. Je l'ouvre, cherche quelque chose dedans. Mais je ne trouve rien de bien consistant, et surtout, qui me régalerait. Je le referme, et soupire. Puis je croise le pot de nutella, sur la table. Je regarde de gauche à droite, personne à l'horizon. Je marche sur la pointe de pieds. Attrape le pot de nut, et je pars en courant me cacher derrière le canapé. Je commence à m'empiffrer en prenant des louches avec une cuillère. Vite, que je le finisse, c'est le dernier pot ! Y'a plus rien dans le cellier, j'ai vérifié avant. Mmm, c'est cro bon !

Je savoure mon délice avec passion et folie. Sans savoir qu'on est le 14 juillet aujourd'hui. Qu'est-ce qu'on en à foutre de toute façon. On a pas des tête à s'habiller en sans-culottes, quoi que j'en porte pas à l'instant. Mais ce n'est pas le problème. Oublions ces balivernes. Tant que j'ai mon chocolat, près de mon ventre, c'est le plus important. Je le déguste en fermant les yeux et en gémissant de plaisir. Ca a pas l'air aussi intense qu'un orgasme, mais c'est déjà très bon. Puis, je rouvre les yeux, et là, je vois l'ennemie. Qui essaye de me charmer avec ses gros yeux. Ah non, pas question. Mais ne laissons pas voir qu'elle est l'ennemie. Je souris, un grand sourire. En montrant mes belles toutes marrons par le chocolat. Je passe mes lèvres dessus, Dieu que c'est bon, pour leur redonner leur blancheur éclatantes. - Coucou, ça va ? Je me lève, en souriant, l'air de rien. Puis je la fixe, grand sourire, debout, devant elle, sans rien dire pendant quelques minutes. Finalement, je me retourne rapidement et me mets à courir dans toute la maison avec mon précieux. Au secours !

Je saute comme une kangourou en réaterrissant sur mes fesses. Personne peut me battre au 100m de cette façon. Puis je vois qu'elle s'essouffle. Comme je l'ai dis ! Je me retourne, un doigt dans la bouche, arquant les sourcils. Puis je la vois s'asseoir sur le fauteuil et bouder. Je pars m'asseoir bien devant elle, devant le canapé, en dégustant avec follie. - Mmm, comme c'est trop bon. Dis-je en léchant avec force la cuillère délicieuse. - J'en peux plus, c'es trop bon. Dis-je en gémissant. Non, non je nargue pas du tout.

C'est trop bon. Je n'entends plus la guerre autour. On pouvait me mettre au beau milieu de l'Afghanistan, dans un champs de bombes, un pot de nut entre les mains. Rien ne pouvait me déranger, peut-être une partie de jambes en l'air, quoi que. Mais ce n'était pas le cas. Je sors de mes rêveries, tôt ou tard par les complaintes de Clara. Bon, allez, on va partager. La pauvre. Je m’assois à coté d'elle, et je file une louche dans ma bouche, et je tends de l'autre main le pot de nut. - On se fait du bien comme on peut. Dis-je en lui envoyant un clin d'oeil. Comme on dit, le bonheur ne vaut le coup, que partagé.

Après la générosité, le blabla. Mais la joie de Clara, était attendrissante à voir. Je souris, en continuant de me servir, histoire de pas lui laisser tout prendre, non mais. Je lèche ma cuillère, puis elle met le sujet de ma disparition spirituelle sur la table. Malade, simplement. - Oh, juste malade. J'étais pas bien. Bref, passons à autre chose. - C'est quand que tu me dis ton secret ? Dis-je en souriant. Bah oui, c'était un peu le but du jeu, et elle ne s'était toujours pas décidée de me le donner. On a pas tout notre temps, hein.

Je grimace. Mais bon, on va dire ça. Pour s'en débarrasser. Dépression passagère, ça arrive à tout le monde hein. Non, je suis pas bipolaire, calmez-vous. Bon, on passe à autre chose ? En tout cas, je continue de prendre des louches de chocolat. Enfin, la cuillère dans la bouche, j'ouvre grands les yeux quand elle se rapproche de mes oreilles. Elle me prend pour une sourde ? Non, parce que j'ai fais mes tests d'audition depuis longtemps. Tout va bien. Et, je me lave les oreilles aussi, ne t'en fais pas. - T'en fais pas, mes oreilles sont propres, si tu cherches à mater. Dis-je en ricanant. Puis elle me dit de me lever de bonne humeur. Je réponds d'une phrase toute faite, d'humeur blagueuse. - Nan mais à quelle heure ? N'empêche, j'ai bien choisis pour la placer cette expression. Bref. Je reprends une louche de chocolat. Time flies !

Je grimace en imaginant des oreilles sales. Quelle horreur ! Avoir des nids à mouches dans les oreilles, ou à abeilles qui sait. Bref, oublions cette affreuse vision qui me vient à l'esprit. Nous sommes à table, tout de même. Enfin, après une autre louche dans la bouche. Elle me dit que je vais devoir me lever tôt, pas du tout mon genre. - Ah non... Y'a pas plus facile ? Je lèche ma cuillère, et continue ma belle réponse. - Bah oui. Dis-je, d'une mine plutôt sérieuse.

Même pas un indice, rien. Après tout ce que j'ai fais pour elle. Toutes les miettes de chocolat que j'ai laissées, si gentiment. J'aurai pu tout finir, et rien lui laisser. Mais non, rien. Je suis trop généreuse, que Dieu me pardonne. Je ne mérite pas tout ça. - Même pas un indice ? Dis-je d'un air de chien battue, qui ne m'allait pas du tout. Il fallait bien le dire. Moi, être battue ? Et puis quoi encore ? Bref. - Tu réponds pour de vrai à mes questions alors ? Tu n'as pas le choix ! Non.

Je manque de m'étouffer avec ma cuillère de chocolat dans la bouche. Sans blague, j'ai les cheveux blonds ? Et ils le sont toujours. Quoi que, peut-être une teinte après, on sait jamais. J'aime bien changer. De toute façon, c'est quoi le rapport avec ce que je disais ? Rien du tout. J'arque un sourcil, en avalant le chocolat. - Sans blague ? Dis-je d'un sourire amusée. Puis je me rends compte qu'elle chantait. En gros, elle se fiche de moi. Je fais une moue avec mes lèvres, et je reprends une grosse louche pour me venger. - Alors. Je réfléchis, lèche ma cuillère, histoire de me donner des idées. - Ca a un rapport la musique ? Bah oui, elle chantait. Tout ce qui me vient à l'esprit pour l'instant.

Elle rigole, je bouffe. Je suis bien avancée dans la recherche des secrets. Dieu que je suis nul. Au début, quand elle me dit peut-être. Mon visage s'illumine, et mes yeux s'écarquillent un petit peu. Puis quand elle me dit juste après l'inverse. Je ferme les yeux en prenant un air sarcastique. - En gros, c'est pas ça. Bon suivant, continuons. Elle va sûrement finir par cracher le morceau, ou malheureusement, seulement le chocolat dans sa bouche - Ca a un rapport avec les animaux ? Peut-être qu'elle chassait les sangliers et revendait leur peau pour s'acheter des pot de nut. Je l'imagine bien dans la forêt avec son gros fusil. Non, vraiment. Mon imagination déborde.

Mon dieu. Impossible de creuser quelque chose avec elle. C'était une catastrophe. Mais au moins, elle m'a fait rire. Enfin, j'ai grimacé sur sa première réponse, d'un air désespérée. Mais sa deuxième réponse m' a fait rire aux éclats. Je me disais bien qu'elle était enceinte, hâte de savoir le nom du bébé-animal qu'elle lui donnera. - Tu vas l'appeler comment ? Monsieur seguin ? La pauvre, en plus d'avoir le ventre qui va gonfler, elle aura des cornes dans son ventre, qui vont tambouriner sur ses fesses, horrible.

Renzemée ? Bof. Autant elle était très belle dans le film. Autant le nom était limite. Je lui mâche spontanément, tout de suite après ses propos. - Renez la taupe pendant que t'y es. Dis-je en ricanant.  - Mais faudrait déjà qu'un Edward te croque, qui est-til ? Dis-je en levant les sourcils d'un air coquin. Passons à autre chose vu que niveau secrets, c'est mort de chez mort.

Elle m'avoue qu'elle était là pour chercher les secrets. Pourquoi elle ne me donnait pas le sien alors ? Très paradoxale comme attitude, ce que je ne manque pas de souligner. - Pourquoi tu me donnes pas ton secret alors ? Dis-je d'une moue enfantine. Ensuite, elle surenchère en insistant bien sur le fait que nous sommes tellement nul pour trouver des secrets, pas tord. - Et c'est pas gagné. Mais on peut arranger ça ? Petit sourire malicieux. Elle a juste à me conduire sur la piste de son secret, et je pourrai changer la donne.