Ca sentait bon tiens dans la cuisine ce midi. Quelqu'un préparerait-il à manger ? Rapiat que je suis, je vais aller voir. Je vois Emilie qui venait de terminer de préparer le repas, sentant quelque chose venir du four. « T'as préparé quoi de bon ? » demandais-je assez courtois alors que je sors un verre, une bouteille d'eau et que je me sers. Je suis rancunier comme gars normalement mais pas pour les petites broutilles comme ça. Franchement si elle commence pas à faire sa caliméro, je peux lui parler tranquille.

Entre Emilie et moi, ça avait mal commencé c'est clair mais franchement ? Je ne voyais rien à me reprocher. Après j'avais dit ce que j'avais à dire, j'allais pas l'enfoncer encore plus et ressasser à chaque fois mon opinion. Je pouvais lui parler tranquille, y avait pas de problème. J'étais quelqu'un de civilisé, ce sera pas ma meilleure pote mais je peux lui parler sans l'incendier, surtout quand elle fait quelque chose de gentil.  « Ah ben c'est pas de refus ! Merci ! » fis-je en lui adressant même un sourire. C'était bon les gratins, en plus le sien sentait bon donc c'est clair que j'allais pas refuser. Je sors le gratin et l'installe au milieu de la table pendant qu'elle installe les assiettes et couverts.

J'avoue être septique lorsqu'elle me disait avoir une bonne raison pour être sur les nerfs dés le premier prime. Soit, je lui laisse le bénéfice du doute même si ça n'efface pas son comportement. « Eh bien tout d'abord, j'accepte tes excuses. » Je décide d'être gentleman et de lui pardonner avant de réagir à ses autres propos. « De toute façon, c'est clair que Vendredi, l'un de nous part. » On sera séparé par le public, j'en mettrais ma main à couper. « Il reste donc quelques jours à peine à se côtoyer, je pense qu'on peut profiter de ses derniers jours sans se prendre la tête. » Je lui tends la main pour sceller notre armistice une bonne fois pour toute.