Ne me demandez pas comment nous sommes arrivées à cette situation, mais nous le sommes bien. Quatre nanas, un ascenseur, dans moins de deux mètres carrées. Les commandes ne marchent plus, nous sommes coincées. " Putain ça craint ! La Voix c'est pas drôle ! Ouvrez les portes s'il vous plait ! Personnes n'est claustro au moins ? " demandais-je aux autres. Fallait qu'on se soutienne si c'était bien un véritable problème technique et non une blague.

Alors que Sonja qui était en compagnie de Tara, Stéphanie et Clara, en train de fouiner dans l'ascenseur, la porte de ce dernier se ferma d'un seul coup, coinçant donc les quatre femmes la dedans. « Ouais, et on fait un feux de camp maintenant ! » Dit-elle ironiquement en regardant les autres filles. « Vous pensez que l'on va rester la longtemps ? » dit-elle, car après tout c'était peu être un bug de la production ou seulement une blague de la voix.

Super. Il ne manquait plus que ça. Ah là là, les techniciens étaient drôles, ça fait peur. Voilà qu'elle se retrouvait maintenant bloquée dans l'ascenceur avec Madre, Stéphanie & Justin Bieber Junior. Elle lâcha un soupire. C'était vraiment sa veine. Elle attendit un moment, appuya sur tout les boutons par réflexe, puis finalement s'assit par terre. « Bon bah on a plus qu'à attendre... » lui dit-elle, passant ses mains dans ses cheveux.

Bloquées dans un ascenseur ? Franchement si c'était un autre candidat qui me l'aurait raconté, je ne l'aurais pas cru. En plus, c'était même pas un vrai alors comment il avait fait pour bloquer ? J'étais sûre que c'était La Voix qui était d'humeur blagueuse genre juste pour que Tara et moi on se retrouve dans l'ascenseur. Sauf que ce n'était pas drôle mais pourquoi je les avais suivi. POURQUOI ? En plus je n'aime pas les ascenseurs qu'ils soient vrais ou non. La dernière fois que j'y étais c'était avec Vincent. Oui le portugais qui a abandonné au bout de la deuxième semaine. D'ailleurs sa compagnie était bien meilleure. Je n'écoutais pas vraiment ce que racontaient Stéphanie et Sonja. « Comment un faux ascenseur peut bloquer ? Non mais c'est bon La Voix tu peux arrêter ta blague maintenant ? » On parie qu'il ne va répondre. Il aime nous foutre des vents celui-là, c'était certain. Sinon ne vous inquiétez pas, ma claustrophobie était presque partie. Et on peut remercier Vincent.

Bon, ce qui était bien c'était qu'aucune n'était prise de panique. J'imitais Tara et m'assis sur le sol, dos contre le mur. Après tout, aucune de nous ne savaient combien de temps ça allait durer. " Vous pensez que ça a été orchesté par la prod ? Mais dans quel but ? " que je fais naïvement. J'oublie vite toutes les histoires qu'il y a pu avoir moi. Puis, c'est pas comme si j'étais au courant de grand chose.

Pourquoi la production aurait orchestré tout ça ? « Peut-être parce-qu'il y a deux personnes dans cette pièce qui ne peuvent pas se voir. » Déclarais-je en sous entendant la relation que j'avais avec Tara. D'ailleurs, je ne la regardais pas à ce moment-là. Je préférais m'asseoir contre le mur en rapprochant les genoux sur ma tête et je fermais les yeux. Ce n'était qu'un rêve et j'allais bientôt me réveiller.

Sonja n'avait pas fait tout de suite le rapprochement mais en effet c'est vrai que Clara et Tara n'étaient pas les meilleures amies du monde. « ce moment pourrait être l'occasion de vous expliquer » Dit-elle en regardant les deux jeunes femmes. Mais si il y avait un clash c'était peut être pas si mal.

Ah oui, Clara et Tara avaient quelques différents... oups. Je la regarde puis je regarde Tara, le visage un peu crispé. Sonja prend la parole et je suis entièrement d'accord avec elle. " C'est pas pour en rajouter une couche mais elle a raison ! Finalement à ce que j'ai compris, c'est juste une histoire de mal-entendus et de fausses impressions. " Je tente un sourire, un peu gênée.

Tara écouta Sonja et Stéphanie qui eurent la mauvaises idées d'essayer de réconcilier Tara et Clara. Le jeune femme leva les yeux au ciel ou du moins au haut de l'ascenseur avant de regarder les deux blondes de l'ascenseur. « Je ne l'aime pas. Elle ne m'aime pas, fin de l'histoire. » Finit-elle par dire froidement aux deux jeunes femmes. Tara détestait Clara et elle attendait qu'une chose, la révélation de son secret en espérant bien évidemment que son buzz soit exact.

La blague ? Stéphanie et Sonja voulaient qu'on explique. S'expliquer de quoi ? Je n'avais pas envie de parler. J'allais répondre mais Tara répondit à ma place. « Voilà pour une fois, on est d'accord. » Rétorquais-je avant de remettre ma tête sur mes genoux. Bon La Voix tu nous laisses sortir maintenant ?

Je baisse la tête, signe de désespoir, mes cheveux cachant mon visage et je soupire. " C'est nuuuull ! " Je relève la tête, dégage mes cheveux de mon visage. En fait, je comprends très bien qu'on ne peut pas apprécier tout le monde dans la vie mais elles, je sens qu'il y a moyen qu'elles s'entendent. " Tara aurait pu te donner des conseils pour Gau... enfin, pour le chocolat. " Je pense que Tara a des facilités avec les garçons, parce qu'elle est jolie, sur d'elle et qu'elle dégage un petit truc en plus.

Cette situation pouvait être le théâtre d'une explication entre les deux jeunes femmes. « Mais vous savez au moins pourquoi vous vous supportez pas ? » Dit-elle en enfonçant légèrement le clou.

Sortez-moi de là ! Je ne pouvais plus rester une minute de plus dans cette pièce, j'en avais marre. Sonja qui demandait pourquoi Tara et moi on ne se supportait pas - d'ailleurs je ne savais pas vraiment pourquoi non plus. Et Stéphanie qui me parlait de Gautier ou de chocolat, j'sais plus. Finalement, j'avais opté pour le silence en attendant que La Voix nous libère. « Je vais bientôt me réveiller, ce n'est qu'un rêve. » Murmurais-je.

Bon, c'était mort. Clara et Tara ne voulaient même pas se parler. Tans pis, j'aurais essayé. " Il fait chaud en plus la Voix ! On va suffoquer là ! " que je fais en fronçant les sourcils et en me ventilant avec ma main.

Sonja se mise accroupie dans l'ascenseur, après tout elles étaient encore bloquer . « L'ambiance est juste terrible ! » Dit-elle ironiquement, car c'était toujours froid entre deux personnes.