Un matin. Une Fanny. Une réveil. Debout, maquillée. Au salon, pas faim maintenant. Je veux un peu de soleil. Je pars dans le jardin. Sans peluche, un large t-shirt avec un jolie graphic. Bien passons, et un mini-short. Pieds nus, je vois Gautier dans l'eau. Ah bah, tiens pourquoi pas ce baigner un peu. Je m'approche. Dépose un doigt de pied, le trempe un peu, et je le retire en vitesse. L'hiver en juillet, manquait plus que ça. Je grimace de complainte, et je regarde le garçon qui a eu le temps de courir à sa serviette.

Un doigt de pied pour moi, et pas plus. Je croise et les jambes et m’assois. Au bord. Puis je me caresse les cheveux. Mais bon, il y a le soleil. Qui fait briller mes cheveux. Bref, je m'ennuie.

Qué boring. Je finis par céder ces quelques mots, d'un murmure. 

 Il lève la tête. Me parle. Même si au début, je croyais sincèrement qu'il commencait à se mettre à chanter une chanson de... Bretagne ? J'étais sur le point de rire. Mais je me suis ravisée, quand j'ai compris, vraiment, que c'était des mots, et pas une chanson. Bref, oubliez. Sur le coup, tellement je m'ennuie, je me dis. L'eau de bretagne doit vraiment être glacée, si déjà il se baigne dans cette piscine qui fait -15.

Petit sourire. Humour. Quand on se fait chier, bah, autant s'amuser. Un peu. Non pas que son histoire en Bretage, ben je m'en fiche pas du tout. La preuve, je continue sa conversation. Innocente. Puis je m'attarde sur ses cheveux. J'aime bien. C'est... Créatif. Toujours mieux qu'un crâne rasé, ou une coupe militare. Rien de plus basique. Et ce qui l'est. Bof, pour moi quoi. Enfin, il me parle de sa nuit " agitée ". Etant dans la même chambre que lui. Je m'en suis pas du tout rendu compte. J'ai dormi comme une masse. Et Gaby en a entendu les ravages. Tout ça rien que pour lui, la chance. Car apparemment, il y a que lui qui a entendu mes cris d'amour. Si on dit cela comme ça. Puis il parle de ronflements. Tiens tiens. On va partir sur ça. C'est mieux. Petit sourire en coin, en fronçant un peu les sourcils, à cause du soleil.

Petit sourire timide en dirigeant mon regard sur la piscine. Puis je lève un sourcil en regardant de nouveau Gautier. Pas pour le désigner lui, mais bien lui montrer que ça m'a fait chier. Enfin, je pense qu'il s'en rend compte.

Curieuse. Pas vraiment. Continuons sur notre lancé. Histoire de creuser, que le temps passe quoi.