Je me trouvais dans la pergola, lunette de soleil au nez sans vraiment savoir que faire. Je ne savais plus trop quoi penser de cette aventure, c'est vrai que depuis vendredi j'me sentais plus moi même avec les tensions que j'avais avec Emilie et Leila. J'étais pas ce genre de mec à me prendre la tête mais là j'vous jure j'étais arrivé a bout.

« Ouais, attends, je vais récupérer mes lunettes sur la table à l'extérieur. » Phrase adressée à la personne avec qui je discutais auparavant. Nous voulions simplement changer de place pour être plus tranquilles, mais pour le moment, mes lunettes de soleil étaient la priorité. Je m'étais saisis de ces derniers en remarquant Stéphane, seul, assis. « Ça va ? » Ce n'était pas genre un ça va, tu vas bien, mais plus un, ça va ? Tu me fais pitié, mais bon, sûrement parce qu'il avait des choses à se reprocher le mec.

J'étais donc assis sans savoir que faire avant que Leïla ne surgisse de nul part en me demandant si ça allait, sérieusement ça l'intéressait tant que ça ? « ouais. » répondais-je sèchement. J'avais vraiment pas envie de lui parler, mais vraiment pas. Qu'elle retourne avec sa meilleure amie du début, Émilie puisse qu'elle avait l'air si proche d'elle en ce moment. C'était fou comment les gens retournaient leurs vestes aussi rapidement dans cette maison. J'dis ça, j'dis rien.

J'avais au moins fait l'effort d'adresser la parole au jeune homme, chose que je ne devais pas faire. Ouais, voilà ce qu'il m'avait répondu. D'accord, pas de problème. J'avais mes lunettes, c'était ce que je voulais. Je m'avançais vers la porte menant à l'extérieur tout en observant le jeune homme. « Écoute, si tu veux parler, je suis là. » J'étais rancunière, mais je n'étais jamais contre une discussion. On pouvait me confondre avec madame soleil tellement j'étais parfaite de ce côté, mais bref. Il voulait sûrement que je le laisse seul, je m'avançais alors vers l'intérieur.

Personne ne l'avait forcé à me parler à ce que je sache, j'avais pas envie de m'embrouiller et de me prendre la tête pour rien c'est pour cela que j'avais décidé de lui répondre sur ce ton. Ce qui m'énervait le plus chez Leïla c'est qu'elle avait dû mal à comprendre les messages qui j'essayais de lui faire passer après c'était tant pis pour elle, hein. « non, qu'est-ce tu veux que je te dise ? » lui répondais-je à contre cœur. Ouais, c'était ma fierté qui parlait mais il fallait que je la laisse de côté si je voulais faire avancer les choses et tout mettre à plat avec la jeune italienne. C'est donc après quelques secondes de réflexion que je repris la parole. « vas-y insultes-moi, je t'écoute. » c'était ce qu'elle voulait faire de toute façon, j'allais pas le lui empêcher.

J’hallucinais à l'intérieur, je ne comprenais pas sa réaction, comment lui pouvait-il être énervé contre moi tandis qu'il était coupable des événements qu'il y avait entre Emilie, lui et moi-même. Son erreur était de vouloir jouer sur les deux tableaux, toujours d'après moi, il aurait dû assumer son choix et tout laisser tomber avec Emilie. C'était alors sur son ton froid qui me rendit quelque peu triste que je tentais de quitter la pergola avant qu'il ne reprenne. Il voulait que je l'insulte, mais pour quelle raison ? Il me confondait peut-être avec Emilie, je n'étais pas réellement du genre à crier, mais plus à parler. « Tu penses que tu te sentiras mieux si je t'insulte ? » Répondais-je avec un ton ironique. Je ne comprenais pas pourquoi voulait-il que je l'insulte, on dirait qu'il ne me connaissait pas autant que je le pensais.

Je ne savais plus vraiment sur quel pied danser avec Leïla, elle était beaucoup trop compliquer. Dans la vie d'habitude j'avais pas à faire à ce genre de situation, si je voulais gérer soixante meuf en même temps je le faisais sans me faire me-cra. « avant que je parle, tu ressens quoi pour moi, sincèrement ? » demandais-je à la jeune femme aussi fermement que les fois précédentes. Non parce que j'avais pas envie de m'ouvrir pour rien, passer pour con devant la france entchère c'était plutot un rôle pour stefan ou martin pas pour moi.

Il voulait entendre des insultes de ma part, je n'allais pas lui faire ce plaisir et puis franchement, je n'en avais pas envie, non plus. Crier n'allait pas arranger les choses et puis ce n'était pas mon genre. Je souhaitais toujours quitter la pergola puisqu'il ne semblait pas disposé à dialoguer avec moi, sauf qu'il me posa une question. « Tu m'as déçu en doutant de ma sincérité et en croyant Emilie. » Je pensais qu'il croyait les paroles d'Emilie, c'était un peu normal puisqu'il s'était énervé contre moi et n'avait pas essayé de dialoguer.

Ce n'était pas la réponse que j'attendais loin de là. Soit on c'était mal comprit, soit elle détournait tout simplement ma question qui était pourtant simple. « c'est pas la question leila, je te demande si tu as des sentiments pour moi ? » repris-je directement après sa réponse. Ouais j'étais rentré dans le vif du sujet direct, j'fonçais limite t'as vu mais il me fallait une réponse, je voulais savoir si la jeune italienne partageait les même sentiments que moi.

Ah, ce n'était pas la question, désolé. Je n'allais pas m'excuser d'être tuniso-italienne et de n'avoir mal compris la question, c'était de sa faute, il n'avait qu'à être plus clair. En tout cas, voilà ce que j'avais répondue. « Oui. » C'était vrai, j'avais des sentiments pour ce dernier, après peut-être que c'était de l'amour, de l’amitié, de la haine, de la pitié, en tout cas, dès que je le voyais, je ressentais quelque chose.

Oui m'avait-elle répondu. J'avais quand même des doutes, avait-elle encore une fois mal interprété ma question ou, avait-elle simplement parler avec son cœur. En tout cas, ses paroles me firent réellement plaisir, je l'aimais beaucoup Leïla mais après tout ce qu'il c'était passé j'avais dû mal à croire qu'une possible histoire d'amour pouvait naître entre nous. J'espèrais me tromper hein, parce que ce serait dommage de passer à côté de ça. « genre t'es entrain de tomber amoureuse de moi ou tes sentiments sont uniquement basés sur de l'amitié ou autre ? » demandais-je à la jeune femme voulant en savoir un peu plus sur la nature de ses pseudos-sentiments envers moi. « je suis désolé si je t'ai fais dû mal, c'était pas mon intention, j'tassure. » j'étais pas venu ici pour blesser les gens, ce n'était pas mon genre. J'avais mis ma fierté de côté ne serait-ce que pendant quelques secondes juste pour lui montrer que j'étais désolé de tout ce qui avait pu se passer et de la situation présente.

J'avais répondue oui, c'était la vérité, je ressentais vraiment quelque chose pour le luxembourgeois, mais j'avais l'impression qu'il n'était pas satisfait de ma réponse, je pensais lui avoir donné le maximum, pourtant, même plus, je n'étais pas la fille qui avouait facilement ses sentiments aux hommes, j'étais plus celle qui les faisait espérer, mais je n'arrivais pas avec lui, c'était troublant, d'un côté. « Je .. je m'attache sincèrement à toi, tu comptais vraiment pour moi dans cette aventure et oui, je pensais qu'il pouvait y avoir plus. » Je répondais à sa question sans pour autant la répondre. J'étais une blédarde, une immigrée, comme le disait certaines personnes, mais je pensais au moins lui avoir donné ce qu'il voulait, une réponse sûre. Il reprit en s'excusant de son geste, j'haussais les épaules en ayant une petite mine triste. « Tu n'as pas à être désolé, j'ai compris ici que le jeu était plus important pour toi, j'aurais du partir dans le même état d'esprit, j'ai été naïve, c'est tout. » Ouais, d'accord, je n'arrangeais pas les choses, mais c'était inconscient de ma part.

Ses paroles m'avaient beaucoup touché, je ne savais pas comment réagir face à elle et surtout quelle réaction adopter. C'était vrai que depuis que la jeune femme avait apprit que j'avais voulu la mettre dans le sas, notre relation n'était plus ce qu'elle était mais j’espérais vraiment que tout cela allait s'arranger. « je t'aime beaucoup aussi et ça changera pas. » déclarais-je à Leïla avant que celle-ci ne me dise que je n'avais pas à être désolé et tout le tralala. « je ne m'étais pas rendu compte de tes sentiments, et j'ai voulu faire mon jeu sans savoir que j'allais te blesser. Maintenant je ne vais pas dire que je regrette ce que j'ai fais, car ce qui est fait et fait mais sache que je ne ferai plus la même erreur! » petite pause avant de reprendre « nomines-moi cette semaine, au moins tu l'auras ta revanche et on repartira sur de bonnes bases, okay ? »

Cette conversation me plaisait beaucoup, c'était l'occasion pour moi de crever l’abcès avec Stéphane. Au moins, nous pouvions continuer sereinement notre aventure sans trop se soucier de l'autre, enfin de plutôt essayer de connaître les pensées de l'autre. Il m'avouait qu'il m'aimait beaucoup, mais n'était pas précis dans sa phrase. « Tu m'aimes beaucoup ? Qu'est-ce que tu veux dire par-là ? » Il pouvait répondre à sa propre question, ça me ferait très plaisir et il le savait. « Tu m'aimes comme tu aimes Emilie ? » Mon intention était de savoir sa situation actuelle avec Emilie, s'ils se parlaient toujours, s'ils s'évitaient, s'ils se détestaient, bref, c'était à lui me le dire. J'exprimais ensuite mes pensées au jeune homme, comme quoi je pensais qu'il privilégiait plutôt le jeu qu'aux relations humaines, d'où ma nomination de sa part. « Je ne sais vraiment pas si je dois te croire, je ne suis pas la seule à penser ça, tu vois, que le jeu est plus important que tout ici pour toi, peut-être que t'essayes de m'endormir comme tu sais si bien le faire. » Oh ça oui, il savait le faire. « Ça t'aiderait si je te nomine ? » C'était peut-être un moyen pour lui pour soulager sa conscience.

Elle aussi voulait que je rentre dans les détails. Je n'étais pas un mec qui parlait de ses sentiments, d'ailleurs je ne m'attachais que rarement aux filles. J'avais beau côtoyer les plus belles femmes du monde mais je n'avais jamais cherché à me poser réellement. « je suis dingue de toi.. leï-leïla! » disais-je avant de lâcher un petit rire. Non mais je lui avais dis la vérité avec une touche d'humour, toujours entrain de détourner le que-tru moi. « ololo! Émilie je l'aimais bien en tant que pote, mais là je veux plus entendre parler d'elle, elle ne m'intéresse plus du tout. » voilà c'était dit. J'avais quand même un cœur, je n'étais pas un monstre et les paroles de Leïla me choquaient plus qu'autre chose, comment pouvait-on penser ça de moi ? Je suis scandaliser! Non j'déconneeee. C'était vrai que j'avais montré une image de mec prêt à tout pour le jeu mais c'était loin d'être ça, en tout cas j'avais un peu ouvert les yeux. « penses ce que tu veux, en tout cas quand je dis quelque chose, je le fais et c'est pas aujourd'hui que ça va changer. » disais-je avant de reprendre rapidement « ouais, nomines moi bébé, t'inquiètes c'est moi qui te le demandes même si je me doute que tu comptais le faire de ta propre personne. »

Il était dingue de moi. Cette phrase m'avait fait sourire, un vrai petit con, celui-là. Il s'avait comment m'attendrir, c'était ce que je détestais chez lui, c'était carrément ma faiblesse dans le jeu, il le savait et en jouait sûrement. Bâtard. Je n'avais pas rebondis sur sa phrase, s'il était dingue de moi comme il le disait, il n'avait qu'à le prouver, en ce qui me concerne, je pensais déjà au prochain prime, il avait peut-être dit du mal derrière mon dos, ce qui me blesserait encore plus que la première fois. Puis, nous mettions le sujet Emilie sur la table. Apparemment, ce n'était qu'une pote pour lui, c'était tout de même difficile à croire. « Pourquoi ce rapprochement entre vous, alors ? Ça n'avait pas l'air d'être un rapprochement amicale. » Relou, je l'étais, je le savais, mais je souhaitais éclaircir la situation, il n'allait pas m'en vouloir pour ça et puis c'était lui le fautif dans cette histoire, j'avais le droit de faire ma relou. « Oui, je comptais te nominer, je ne vais pas te le cacher, simplement par vengeance, comme je l'ai fait avec Emilie. Après, je ne vais pas te nominer chaque semaine non plus, comme tu le faisais avec moi, j'imagine. » Je ramenais encore le sujet des nominations sur le tapis, je souhaitais simplement une confirmation.

Pourquoi ce rapprochement avec Émilie ? Moi même je n'en savais rien. D'habitude, les filles de son genre, c'est-à-dire les putes, ne m'intéressaient guerre mais dans le contexte du jeu, je m'étais un peu laissé tenter, c'est vrai. « je ne sais pas. Dés le premier jour, la fille me propose un massage, puis saute sur moi en m'embrassant dans le jacuzzi quelques jours plus tard. Je n'ai rien vu venir à vrai dire ce n'est pas moi qui ai cherché ce rapprochement avec elle. » en gros elle m'avait sauté dessus, quoi. Au moins, la jeune femme était honnête avec moi m'avouant qu'elle comptait me nominer cette semaine. Je n'allais pas lui en vouloir, ce ne serait pas crédible de ma part même si effectivement j'aurais préféré qu'elle m'épargne. « mais nooon, je ne t'ai pas nominé toutes les semaines. »