Il y a l'homme que l'on aime, l'autre qu'on ne comprend pas. Si les deux sont le même alors lequel nous restera, je ne sais pas, je ne sais plus. Lequel tu seras quand tu reviendras. Il n'y a pas que l'amour qui blesse. Il y a les conséquences de certains gestes. T'es parti. Oh la ferme Shy'm sérieux ! Pourquoi juste cette chanson que j'avais dans la tête, hein ? Pourquoi ? Parce-qu'il te manque, espèce de crétine. Je regrettais amèrement les mots que je lui avais dit après le prime. Foutues hormones quand tu nous tiens ! Enfin le prime y était aussi pour quelque chose, c'était la Sainte Clara vendredi. J'avais jamais autant entendu mon prénom dans une soirée. Clara, Clara, Clara, Clara, j'entendais que ça. Bref, espionnons un peu les candidats c'était plus drôle. Ma tête posée sur le rebord de l'espèce de fenêtre de la cabane, je regardais dans le vide. Finalement, c'était pas si intéressant que ça les actions des habitants. Ils faisaient toujours la même chose. Je sursautais quand j'entendis le bruit du sol. Je me retournais et tombais nez à nez avec Gautier. Je fis une légère grimace. Il voulait qu'on parle. Encore une grimace. « Si tu veux. » Dis-je en me retournant vers la fenêtre. Je ne voulais pas le regarder en face, en effet.

Un blanc s'installa entre nous deux et ce n'était certainement pas moi qui allait lancé la discussion. Bon d'accord je suis un peu commère et pipelette sur les bords lais là je n'avais vraiment pas envie de parler. J'avais pleins de choses qui venaient dans ma tête, ce que Nina m'avait raconté lors de la confrontation. D'ailleurs la moitié de ce qu'elle avait raconté, c'était un tissu de mensonge mais le reste non. Vu ce qui s'était passé au prime. Après je repensais au départ de ma Fenouille puis à ma meilleure amie, Emeline. J'avais besoin de la voir et lui de faire un câlin. Et qu'elle me donne son avis sur Gautier, comment il était perçu à l'extérieur. Ce dernier me demanda ensuite pourquoi je lui en voulais avant le prime. Je soupirais. Je ne voulais pas parler de celle-là mais je me forçais vu qu'il voulait savoir. « Parce-que lors de la confrontation avec Nina, elle m'avait annoncé que tu l'avais rejoint dans la LR, que vous aviez discuté sur notre couple. Que tu n'avais pas de sentiments pour moi et qu'il n'y avait que de la stratégie de ta part. Puis qu'après vous aviez couché ensemble. » Répondis-je sans le regarder. « Même si en vérité, il ne s'est rien passé entre vous deux. J'ai quand même des doutes sur toi maintenant après ce qu'il s'est passé au prime. » Il voulait une réponse, il en avait une. J'aurais dû prendre une bouteille d'eau, j'avais soif maintenant.

Je levais ma tête du rebord de la fenêtre en écoutant ce que Gautier racontait. Je me mis à le regarder, c'était mieux pour parler, non ? Finalement non, en voyant ses yeux de braise là, je crus que j'allais fondre sur place. Je retournais donc ma tête côté fenêtre. « Au début non ... mais elle a dit d'autres choses qui ont fait que je l'ai crue. » Répondis-je. Il parlait ensuite du prime, je ne l'écoutais pas. Je croyais à cette machine je l'avoue, tout simplement car quand j'y étais passée tout était vrai. Ouais argument bidon mais c'était vrai. Une discussion avec Anaïs l'avait prendre conscience de quelque chose ? Non mais il attend quoi pour le dire ? Ouais mon âme de fouine s'était réveillée. Je voulais savoir, moi. Je me remis à le regarder. « Tu peux toujours le dire. » Ça voulait dire aussi, accouches bordel je veux savoir.