Un canapé, très confortable. Moi, allongée dessus. Que rêver de mieux ? Il manque juste quelque chose pour que ma tête soit confortablement allongée. En plus de tout ça, une  douce musique que La Voix a gentiment mise grâce à mes appels à l'aide. Une musique bien rock satanique qui fait bien du bruit avec pleins de guitares. Des voix de cochons qui hurlent. Tout ça c'est parfait pour m'apaiser. Mais, il manque toujours ce satané coussin ? Oh, quelqu'un semble venir, je lui dis au pif, d'une voix nonchalante. - Un cousssinnnn... Non, ce n'est pas un bébé qui pleure, pas du tout.

Il met jette le coussin avec sa douceur renommé que tout le monde connait, et adore. Je l'attrape et manque de me le prendre dans la tronche. Je lui renvois dans la sienne. Non, c'est juste amical, rien de plus. - Il est trop dur lui. Ma tête avait besoin de douceur, pas d'un sac de patates qui était dur comme du ciment, contre la tête. J'osais pas lui demander de faire le coussin. Avec ses os, autant coucher sa tête contre de la pierre. Et j'ai peur d'en déboîter un, le pauvre. - Alors, la vie est belle Gauthier ? Qu'est-ce qu'on se fait chier, et j'ai toujours pas trouvé mon pillow. Je risque d’attraper une crampe au bras, à force d'appuyer ma tête contre.

Bingo ! Ca fait très mal ! D'ailleurs, j'ai un peu écarquillé les yeux quand j'ai vu le coussin ré-atterrir sur le blondie boy. Pauvre chou, je me suis mis mes mains contre les yeux. De peur de voir un os s'en voler, au risque d’assommer quelqu'un autour. Bref, je dégage mes mains quand je vois que rien ne s'est déboîté. Puis, il part chercher un coussin, et m'en donne un. Comme c'est gentil. Je l'attrape avec un grand sourire, et je le cale au plus vite sous ma tête. Histoire de soulager mon bras qui commençait à crier : Enlève ta putain de tête de là ! Je souffre. En gros, il avait mal. Puis la discussion revient. Et je ne manque pas d'y répondre. - Oui. Je taillais des pipes à Gabriel toutes les nuits en cachette. Ca m'a rendue muette. Blague, bien sur. Je commence à caresser mes doux et beaux cheveux. - Comment vont les amours ? Rien d'autre à foutre, ni à dire. Je ne poserai pas plus de questions sur toi et ta vie. Je risquerai d'oublier les réponses.

Voila qu'il s'intéresse au kiki de Gabriel maintenant. S'il savait comme il était immense, mais je savais aussi que celui de Gautier était déjà bien grand. Je crois qu'il a oublié toutes les soirées ou on se bourrait la gueule dès notre première semaine. Car oui, même si Gautier était bien silencieux et calme à cette époque. Un petit gramme d'alcool, et ça réveillait le mâle qui est en lui. Mais inutile de trop en avouer maintenant. Le pauvre, il risque de vouloir recommencer. - Pas plus grande que la tienne. Dis-je en ricanant. Puis je continue de secouer mes cheveux, mes si beaux cheveux. Il me parle de Gaby, et d'amour. Hein ? Rien compris, pour tout te dire. - Ah, il a l'amour ici ? Je réfléchis en faisant une moue et arquant un sourcil. - Peut-être le bazooka de Julien. Va savoir, j'ai entendu des cris dans la cabane. Je m'amuse en levant mes sourcils, d'un air coquine.