Un bonnet sur ma tête. Ma peluche Stitch dans les bras. Je pars au Veranda. J'envie de prendre l'air. Il fait plutôt chaud dans le salon. Et c'est déjà le bordel. Y'a déjà une pile de vaisselle. C'est moche à voir. Dehors, c'est mieux. Mes lunettes aux yeux, je pars donc m'asseoir sur un fauteuil. Je vois, la rousse. Je me souviens même plus de son nom. Mais je m'approche d'elle. Calant ma peluche contre moi en m'asseyant.

Je serre mon Stitch contre moi, et la regarde à travers mes lunettes. J'ai pas de cernes, maquillée, c'est juste que le soleil me fait vite mal aux yeux. 

 Confortablement assise. Je jette un rapide coup d'oeil aux alentours. Puis je redirige mon regard sur l'âne rousse. Elle dit non, gentiment. Ce qui me fait esquisser un sourire. J'avais envie de plus la connaitre. Pourquoi pas. Elle est restée plutôt discrète à mes yeux. Mais tout le monde est plus discret  qu'un Mickey ou un Jonathan. Pour moi; Bref. Elle me tend une cigarette. Oh, c'est gentil. Mais non, je ne fume pas. Et je n'ai pas envie de commencer.

Je me mords un peu la lèvre. Je m'en veux un peu de répondre négativement face à tant de bonne volonté. Mais je n'avais pas envie d'être une droguée. Pas comme une certaine. Puis je surenchère. 

Bref, commençons les présentations.

J'avais envie de trouver son secret. Donc je me lance. Ma peluche dans mes bras, je la fixe. Pour ne pas perdre une miette de ce qu'elle va me dire. Histoire de détecter le vrai du faux. Mais c'est pas gagné. Pour l'instant, je suis sûr qu'elle est une actrice de films X, avec son air bimbo aguicheuse. 

 Pas fumeuse. alcool. Un peu. Mais pas vraiment une ivrogne. Bref. Elle semble perdue dans sa fumée. Je m'amuse en l'imaginant, ses cheveux en pétard, sa grosse cigarette au bec. Avec sa poupée vodoo. Elle ferait une bonne voyante, ou une sorcière très crédible. Elle intoxiquerait ses clients avec sa fumée. Au moins, elle gagnerait du blé. Et s'ils allaient pas s'écrouler. Elle les tapera à coups de seins. J'en suis même jalouse. Elle a cette partie plus avantageuse que moi. Quoi que, je trouve que c'est un peu trop gros pour moi, si j'avais sa poitrine. Enfin bref. Elle me fait la morale, Amen. Et je ne fais que sourire. Enfin, elle me parle d'elle. Elle me dit que je peux l'appeler : l'ânesse rousse. Parfait, c'est le surnom qui m'est venue à l'esprit dès que je l'ai vue. Tout est perfect. Puis elle travail dans la lingerie. Je pense qu'elle doit faire taille culotte de cheval, comme moi. Vous ne pouvez pas comprendre, c'est sexy. Puis, elle me demande un bref résumée. - Alors moi je suis maquilleuse professionnelle, indépendante. C'est un peu ma vie, j'adore maquiller. Je maquille des modèles, et puis avec tout mes tatouages on me juge pas. Je peux être moi même. Je ressors mon blabla de bien être traditionnel. Mais avec un air enthousiaste, car je le suis vraiment. J'aime ce que je fais. - Et sinon avant, je vendais des t-shirt en accompagnant des groupes de métal. Souvent des jobs d’hôtesse  à la caisse. C'était plutôt sympa, de voyager à travers toute l'europe. T'as voyagé toi ? A part si elle restait dans sa boutique de string toute sa vie. La pauvre. Qu'est-ce qu'elle devait être triste à se moucher ou essuyer ses larmes dans ses slips.

Elle a l'air de rien écouter. Mais je ne remarque rien. Là, je suis pas du genre à la regarder dans les moindres détails. Et puis j'évite aussi de trop m'avancer, pour éviter de me prendre un coup de sein. Ils sont tellement gros. Elle devrait songer à mettre des soutifs plus serrés. De toute façon je regarde mes tatouages, le ciel, ou alors. Tout sauf elle. Ca, c'est fait. Enfin, elle finit par raconter son blabla à son tour. Elle voyage, elle trouve ça dur de rester plusieurs semaines ici. Pourquoi être venue ici alors, franchement. - Ben fallait pas venir. Dis-je en murmurant, et en regardant mes ongles. Enfin bref. Un peu chiante, l’ânesse rousse. Puis elle me pose une question. Oh miracle, on reparle enfin de moi. Enfin. - Peut-être, malgré moi. Je ne sais pas, et je suis venue, car j'ai acceptée. Dis-je, car apparemment, à l'entendre, on avait eu l'air de la forcer de la traîner ici par le bout des seins. Bref, les oiseaux chantent, le ciel est bleu. Mais qu'est-ce que j'ai envie de râler, c'est elle qui l'a cherchée. - J'espère juste que les jeux vont pas être trop chiants. Ca me gave vite par contre. Surtout quand c'est des branleurs qui gagnent. Alors qu'ils foutent rien. Dis-je, comme ça. Rien à avoir avec l'ânesse. Mais je le dis quand même. Bref, allez une autre question pour nourrir l'animal à la perruque rouge-orange. - Sinon, déjà des gens qui te font chier ici ? Histoire de rassembler les points communs pour mieux éliminer les gens que personne n'aime.

Elle commence à grimacer. Et je lâche un petit sourire en coin. Sa tronche est trop drole, avec tout son botoxe, elle ressemble à une barbie usée, âgée, et généreusement tabassée aux coups de scalpels. Ca fait vraiment ressortir ses rides quand elle réfléchit. Ou, quand elle comprend rien. Enfin bref. Revenons dans mon rêve. Après sa phrase, en regardant mes ongles, je souris en murmurant : - Comme toi, quoi. La seule chose qui changeait, c'était qu'elle allait se promener dans le jardin en peignoir, réveillée par la fight du SAS entre John et la maison. Histoire de voir si y'a pas le feu, pour pas troubler ses activités. Puis elle repart dans les mines de la maison, piétiner dans les sous-sols pour chercher les cristaux. Qui sont apparemment dans le cellier. Allez savoir. Enfin, elle me parle des gens qu'elle aime pas. Florine critique, blabla. Mais elle fait juste la même chose à l'instant présent. Ridicule. Mais je m'attarde plus sur la blague de John. - L'esprit restreint ? Dis-je en rigolant. Bon on va oublier le commentaire sur Florine, histoire de pas lui renforcer son fond de teint, avec une grosse claque.