Jusqu'ici, je vivais une aventure riche en violence, en insulte et en détresse. Je ne suis pas bien, je ne suis plus pourquoi j'étais là. L'esprit du jeu, je commence à le perdre, je le ressens vaguement en moi. J'ai pris conscience de l'image de moi même que j'ai donné à tous les habitants. Fallait que je rectifie le tir, Jonathan n'est peut-être pas qu'un mauvais garçon, si la production l'a laissé revenir c'est qu'il y a une raison, les coups de sac auchan ont une signification, c'est un gars blessé, un gars que nous avons maltraités. Je suis persuadé qu'il n'a pas eu la vie facile tous les jours dans sa cambrousse, je ne souhaite pas le voir comme un éternel incompris au sein de l'aventure, c'est pour cela qu'il faut que je me force, que je fasse preuve de bienveillance avec lui. Le sentiment d'être seul contre tous est dur à vivre, et c'est sûrement ce qu'il a du ressentir hier soir. Je contemple alors la nature depuis la véranda, lunettes de soleil sur le nez, jambes et bras croisées, pensif accompagné d'un brin de mélancolie.

J'avais moi aussi perdu tout gout à l'aventure. Tous les candidats de cette maison ne souhaiter plus me voir, j'étais l'homme à abattre. A coin bon jouer si plus personne ne voudrait m'adresser la parole. Je suis perdu, je suis triste je ne sais plus quoi faire. Je m'approchais de la véranda, triste et y aperçu Julien le mec avec qui j'ai étais le plus violent hier soir. Pourtant, je savais que ce n'était pas un gars méchant, mais j'avais peur de lui adresser la parole et surtout j'étais sur que ce gars là n'était pas méchant. Je me posais donc près de lui, assez stressé avant de prendre la parole. « On peut parler mec? »

Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour qu'il m'inflige de tels malédiction. Non je ne suis pas en train de rêver, Jonathan est bien en face de moi, tentant de mettre en place un dialogue entre lui et ma personne. Je ne le regarde pas, je fais le mec qui l'ignore, les crasses subies j'ai toujours du mal à les oublier. Mais si je ne garde pas mon calme, si je me mets à humilier tous les bohémiens de l'aventure, je ne me donne pas plus de deux trois jours dans la maison. Une solution ? Ouaip, réussir à prendre du recul, savoir trouver les mots, et peut-être s'expliquer. Je marque un temps de pause. « assieds-toi. » dis-je tout en regardant mes tongues, je ne cherche pas à croiser son regard, à voir sa face, sa coupe de cheveux en brosse, et ses manières machistes, je ne m'étais pas encore assez bien contrôlé, les coups peuvent partir à tout moment.

Il avait l'air dégouté, dégouté de ma personne, dégouté de mon comportement. Comment réussirais-je à effacé cette image de moi, l'image que j'ai donné hier au jeu de l'action ou vérité. Il faut dire, je l'avoue que j'ai merdais je n'aurais jamais dû réagir comme ça et jamais je ne m'étais comporté comme ça auparavant. Je pris donc place près de lui, sans un regard, trop dur pour le regarder droit dans les yeux. « J'voulais te présenter mes escuses, ce que tu as vu de moi hier soir, je t'assure que ce n'était pas moi. Je me suis emporté, et je n'ai pas su controler mes émotions. Encore une fois désolé, j'sais pas ce qu'il m'a prit. » Je lui parlais sincèrement, mes paroles étaient vrais, je voulais repartir sur de bonnes bases avec lui même si cela serait très difficile.

Après avoir déballé toutes les excuses qu'il pouvait dans le salon lors de son retour ce matin devant tout le monde. Le voilà qu'il recommence avec moi, je pensais que Jonathan était un garçon plus réfléchi que ça, qu'il se contrôlait, qu'il savait où il allait, qui est loin d'être une personne qui regrette ses gestes. Je ne savais que faire, d'un côté il valait mieux pour moi que je repars sur de nouvelles bases avec lui car je vais être obligé de me le coltiner toute l'aventure mais c'était compliqué, très compliqué. Il me fait vachement pitié en tout cas. « ce que j'ai pas compris jonathan, c'est ce que tu m'as fait, j'ai pas capté pourquoi tu t'es mis à me donner des coups de sac, à m'agresser. Encore l'altercation avec Anais, je peux la comprendre tu vois, c'est ta fierté d'homme qui était en jeu. Mais sinon j'ai du mal à comprendre pourquoi tu étais effaré, et que tu te sentais obliger de devenir violent comme ça, toi qui pourtant est un intellecfuel comme tu aimes si bien le dire. » pourquoi m'avait-il frappé avec ses sacs, même si il était seul contre tous il avait toujours les mots pour se défendre. « écoute, je suis pas un garçon super rancunier, quand quelqu'un vient s'excuser sur une crasse qu'il m'a faite, j'essaie un maximum de tirer un trait dessus même si c'est difficile. Ca va être compliqué mais je suis prêt à partir sur de nouvelles bases avec toi. » mes mots dépassent mes pensées, mais bon tant pis.