Comment vous expliquer que le cellier était devenu en moins d'une semaine, la pièce la plus importante du château des secrets. En même temps, c'était quelque peu logique. Lorsque l'ennuie s’abattait dans le château, je passais mon temps à manger et à faire à manger. Des activités qui ne demandaient pas forcément beaucoup de travail, admettons-le. Je me rendis donc dans le cellier afin de pouvoir y remplir mon ventre. M'emparant d'un paquet de gâteau et de chips, je me plaçais sur la machine à laver, mangeant les sucreries que j'avais pu choisir.

Ma première nuit dans la maison s'était bien passée. J'avais réussi à trouver facilement le sommeil. Il fallait dire que j'avais accumulé une sacrée fatigue ces jours ça. Fatigue du au fait de ne rien faire du tout. Je m'étais retrouvée dans la chambre Zen , on m'avait libéré un lit près de Loïc. Bref, la journée se passa tout aussi bien que mon arrivée. J'avais pu remarquer quelques tensions entre quelques candidats, mais cela était tout à fait normal. Il est dur de savoir supporter 14 personnes que l'on fréquente 24h/24. Je venais de finir mon sport, et comme à chaque fois la faim s'était emparée de moi. C'est pour cette raison que je me dirigeais vers le cellier. La pièce de la gourmandise. On peut tout y trouver à mon plus grand des malheurs. En ouvrant la porte je m'aperçois rapidement que je ne suis pas seule. Une jeune fille se trouvait sur la machine à lavée, paquet de chips en main. « Je te jure, je ne dirais rien. » dis-je amusée.

Alors que je m'étais installée sur la machine à laver tout en m'engouffrant de sucreries, Emilie fit irruption dans la pièce. D'ailleurs, elle avait l'air plutôt amusé face à ce que je faisais, ce qui me gêna quelque peu. « On se met d'accord, tu n'as rien vu. » rétorquais-je en riant, avant de finalement descendre de la machine. La veille, Loïc m'avait fait part de la relation qu'il entretenait avec la blondinette. Ils étaient apparemment faux-jumeaux, et en regardant de plus prés, je leur trouvais réellement une ressemblance. « Tu es donc la soeur de Loic ? »

A vrai dire, ça ne me choquait pas de voir Ayem se goinfrer seule dans le cellier parce que je voulais faire exactement pareil. Le cellier est une pièce où il fait bon vivre tant il y a de nourriture, mais cela cause beaucoup d'aller de la part des candidats, on ne peut donc pas se retrouver seul face à cette pile de nourriture. Je me place aux côtés d'Ayem et plonge ma main dans son paquet de gâteau. « Donnant-donnant. Tu ne dis rien à Loïc sur mon envie de sucrerie et je ne dirais pas que je t'ai surprise en pleine crise de boulimie sur la machin à lavée. » dis-je en déballant délicatement le petit gâteau que je venais de prendre. Il avait l'air bon et me faisait envie depuis le jour où j'avais visité le cellier. Le sujet dévia vite sur mon présumé frère. J'aimais faire semblant qu'il y avait une part de mystère quant au lien qui m'unissait à Loïc. « La soeur ? Tu trouves qu'on se ressemble lui et moi ? » dis-je en fronçant les sourcils afin de l'éloigner de cette piste. Mais Loïc avait sans doute révéler ce secret.

Amusée de la situation dans laquelle je me trouvais, j'avais cette fois-ci opté pour la case humour en affirmant à la marseillaise qu'elle n'avait rien vu. Celle-ci finissait d'ailleurs par se placer à mes côtés, plongeant à son tour sa main dans le paquet de cadeau que j'avais pu ouvrir un peu plus tôt avant d'y ajouter que ça allait être donnant-donnant par apport à nos folies secrètes ce qui me fit légèrement rire. « Marché conclu. » déclarais-je avant de taper dans la main de mon interlocutrice histoire de lui montrer qu'elle avait ma parole. Par la suite, je lui avais fait une remarque par apport au lien de sang qui unissait Loic à elle mais celle-ci avait l'air de vouloir cacher cette relation encore un peu, vu ce qu'elle me répondit. « C'est ton frère lui même qui m'a confirmé ça et puis entre nous, vous avez quand même quelques airs de ressemblances. »

Nous nous tapons toutes les deux dans la main et le marché est conclu. Si au grand jamais Loïc m’apercevait en train de me goinfrer de si bons gâteaux il en rigolerait très certainement dans un premier temps, puis il me ferait la leçon tel mon père pourrait le faire. Mon frère s'est toujours préoccupé de moi, même parfois un peu trop. Je mis donc le bout de gâteau de ma bouche, quel délice. « Pourquoi c'est si bon ces machins là ? » j'essaye tant bien que mal de me faire comprendre la bouche pleine. Ayem m'avoue par la suite que c'est Loïc qui a vendu la mèche. Lui qui m'avait tanné les semaines avant le jeu pour cacher ce qui nous unissait. « Parfois, il faut se méfier de ce qu'il peut dire.. » Bon, Ayem ne devait pas être si crédule que ça, de plus elle avait déjà remarqué la ressemblance entre lui et moi. « Il pourrait être mon père aussi, mon oncle, mon demi-frère, toutes sortes de choses. » Il fallait arrêter d'essayer de l'amener sur une autre piste, Ayem n'allait sans doute pas lâcher l'affaire quant au fait que nous soyons frères et soeurs. « Tu penses qu'il pourrait être nominé cette semaine ? » demandais-je ensuite. J'avais peur de ça, je ne connaissais pas encore ses liens avec les autres habitants et j'espérais qu'il s'était bien intégré. Je ne pouvais pas supporter une nomination de Loïc, j'aurais peur qu'il sorte le vendredi soir, et qu'il me laisse seule.

Nous devions avoir l'air ridicule de se cacher dans le cellier afin d'y vider toutes sucreries possibles qui étaient mis à notre disposition. Mais c'était une situation plutôt marrante et agréable. Valait mieux en rire qu'en pleurer finalement. « Je te retourne la question. » déclarais-je à Émilie lâchant par la suite un petit rire amusé. Par la suite, la blondinette me confia qu'il fallait parfois se méfier de ce que pouvait dire Loïc et qu'il pourrait être son père autant que son oncle ou son demi-frère « Ton père ? J'y crois pas une seule seconde. » retorquais-je à celle-ci même si pour être honnête tout était possible dans secret story « Mais je fais confiance à Loïc, même si ce qu'il me raconte n'est que le fruit d'un mensonge monté de toute pièce. Son regard respire l'honnêteté et la sincérité, on ne peut que lui accorder confiance. » déclarais-je à celle-ci sûre de mes paroles. Même si elle avait réussit à me mettre le doute, j'attendais de savoir comment allait-elle rebondir suite à ce que je venais de lui dire. Pour conclure, la marseillaise me demanda si il y avait possibilité qu'il soit nominé et c'est tout naturellement que j'hochais la tête négativement avant de répondre : « Je ne pense pas qu'il soit en danger cette semaine, il y a plusieurs candidats dans la ligne de mire des habitants, tu n'as pas à t'inquièter. »